Tout d'abord, il est important de savoir que le Laos est un pays communiste depuis 1975, année où la République démocratique populaire lao (RDPL) a été proclamée.Ce n'est qu'en 1989 qu'il s'est ouvert au tourisme, qui est aujourd'hui une des premières sources de revenus du pays. Étonnament, il n'est pas rare de voir des affiches de propagande à la gloire du communisme côtoyer des affiches de Pepsi, Coke ou de téléphones cellulaires. Cependant, l'influence du colonialisme français se fait encore sentir un peu partout au pays. Par exemple, à Vientiane, les maisons à l'architecture coloniale côtoient les «Vats» (temples bouddhistes) et, un peu partout dans la ville, les touristes peuvent se détendre en dégustant café espresso, baguettes et viennoiseries dans une boulangerie ou un café. De plus, la ville offre de nombreuses attractions, que ce soit l'observation d'un coucher de soleil sur le Mékong ou la visite d'un des nombreux temples bouddhistes historiques qui diffèrent de ceux de la Thaïlande.
Il a été agréable de parcourir la ville à vélo.Une des belles découvertes a été la visite d'un petit temple situé à côté du Pha That Luang (Stupa Sacre). À l'intérieur, des dizaines de peintures réalisées à même les murs et les plafonds illustraient les grands moments de la vie de bouddha. Le Pataxai, quant à lui, est le monument le plus imposant de Vientiane et il ressemble étrangement à l'Arc de triomphe français. C'est avec excitation que nous avons quitté l'effervescence de la capitale pour nous enfuir à vélo vers le calme et la sérénité des plaines du Laos. La route 13 n'a été asphaltée que récemment. Elle longe le Mékong jusqu'au sud du pays et elle traverse de nombreux villages authentiques où le temps semble s'être arrêté. Il est impossible de compter le nombre d'enfants qui accourent au passage des «Falangs» (étrangers) en hurlant joyeusement «Sabai dii» (bonjour en Lao) et en agitant frénétiquement leurs petites mains. Dans les petits villages composés de huttes aux toits de paille ou de maisons de bois rudimentaires, souvent sur pilotis, on arrive à trouver de quoi manger dans les petits restaurants aménagés à même la maison, où toute la famille vaque à ses occupations de la journée.
Le «Foe», soupe composée de nouilles, de légumes et de viande diverse, est le plat le plus populaire au Laos. On en trouve partout et faute de pouvoir communiquer avec les familles, cela a été pratiquement notre seule nourriture pendant quatre ou cinq jours. Autour des maisons, le bêlement des
chèvres succède aux rires des enfants, les poules courent dans tous les sens et les cochons se prélassent à l'ombre sous les habitations. Le long de la route, les paysages sont composés de rizières verdoyantes et de forêts aux arbres majestueux. Partout, les vaches se promènent librement et plus d'une fois elles nous ont barré la route. En pédalant, nous avons été abordés par Ken, un motocycliste de 18 ans qui parlait un anglais approximatif. Il nous a invités à nous arrêter visiter la maison familiale.Nous avons été accueillis par ses parents et ses frères, qui nous ont généreusement offert la
nourriture (riz gluant et légumes bouillis) que leur maigre revenu leur permet. Ken était très fier de montrer à ses parents sa capacité de communiquer en anglais avec des étrangers. Ses parents ont investi beaucoup d'argent pour lui permettre d'avoir une éducation et on pouvait lire la fierté sur
leur visage.
Les découvertes se poursuivent au quotidien et il nous reste encore beaucoup à voir du Laos.Notre prochaine destination est Pakse, le plateau des Bolovens et Si Phan
Don («quatre mille îles»). À bientôt!
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