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25 septembre 2021 6 25 /09 /septembre /2021 00:34

Visite de Mgr de Saint-Valier en Acadie

Il partit de Québec le 2 avril 1686 (…) Le 18 mai, il arriva à Méductic (ou Ékoupag) ensuite à Port-Royal, Grand-Pré et Beaubassin. (…) La tournée de Mgr de Saint-Valier en Acadie avait duré cinq mois.

Mgr de Saint-Valier adressa une lettre spéciale à la population de la jeune colonie de Beaubassin, à la suite de sa visite. Nous en extrayons le passage suivant :

« Dans le peu de séjour que nous avons fait dans votre habitation, nous avons remarqué avec bien de l’édification le zèle que vous faites paraître pour la religion, pour le soin que vous avez eut de nourrir votre missionnaire et celui que vous avez pris d’élever une petite chapelle…Il y a lieu d’espérer, qu’avec le secours d’un seigneur aussi pieux et aussi religieux que le vôtre, vous pourrez dans peu de temps bâtir une église où l’on puisse faire les fonctions curiales. »  Histoire et généalogie des Acadiens, tome I,pp. 66-67, Bona Arsenault

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 22:46

 

Premier prêtre acadien, l’abbé Bourg fut aussi le premier prêtre de notre nation élevé aux charges de l’Église, car il fut le Grand-vicaire de l’évêque de Québec pour toute l’Acadie, c’est-à-dire pour tout le territoire qui comprend aujourd’hui les provinces maritimes, la Baie-de-Chaleurs et la Gaspésie. Le zèle, l’énergie et la sagesse avec lesqules il exerça pendant vingt-deux ans ces fonctions de confiance si lourdes de responsabilités, méritent assurément qu’on fasse de lui plus qu’une simple mention honoralbe dans l’histoire de l’Acadie. (p.11)

 

En fouillant dans les documents sur les Acadiens je trouve un groupe d’Acadiens prisonniers à Leverpool, Angleterre. Dans ce groupe une femme du nom de … Dugas et plusieurs Bourg. Je ne voyais pas le lien enter les Bourg et les Dugas. Ces Acadiens furent prisoniers pendant près de 6 ans et rapatriés par le roi de France. Voici le lien  que je trouve entre les Bourg et les Dugas.

 

Tel était le village de Grandpré où, dans la première moitié du XVlll e siècle, vivait et exerçait la profession de notaire royal, Alexandre Bourg, et sa femme, Marguerite Mélançon, fille de Pierre Mélançon. Voir note : Pierre Mélançon, sieur de la Verdure, et l’un des fondateurs des Mines, marié, en 1665, à Marguerite Minus d’Entremont, eurent dix enfants, dont quatre garçons et six filles. L’un de ses fils, Jean, né en 1681, se maria à Marguerite Dugas.

 

Cette Marguerite est une  de nos ancêtres et se trouve à devenir la cousine de Maturin Bourg par son alliance. (p.17)

 

Si Maturin Bourg reçut l’offre de faire sa résidence `a Tracadièche, c’est que l’endroit semblait être une centre favorable d’où il pouvait rayonner sur toutes ses missions. Et puis, il s’y trouvait déjà un groupe assez considéralbe d’Acadiens, quarante familles comprenant environ deux cents âmes. On y vivait de chasse, de pêche et un peu de la culture du sol. L’histoire a conservé les noms des sept prmières familles arrivées à Tracadièche. Ce sont les familles Raymond LeBlanc, François Comeau, Claude Landry,  Charles Dugas, Benjamin LeBlanc, Joseph LeBlanc et Jean-Baptiste LeBlanc.  Ces familles avaient échapées presque miraculeusement à la surveillance des autorités anglaises, lors de la dispersion. Parties de Beaubassin, elles se frayèrent, au milieu de difficultés sans nombre, un chemin à travers la fôret jusqu’à la baie des Chaleurs qu’elles traversèrent pour aller fixer leurs tentes au barachois de Tracadièche. « Ce barachois est formé par un banc   de sable de près de deux milles de long, joignant la terre ferme à l’est, au pied d’un cap qui s’avance d’un mille dans la baie, et fermé à l’ouest par un autre banc de sable qui court de la terre ferme, nord et sud, jusqu’à plus d’un mille au large, en laissant un goulet étroit et profond pour la décharge de ce vaste étang, au reflux de la marée. Ces deux bancs qui se rencontrent, presqu’à angle droit de chaque côté du goulet, étant alors épaissement boisés, offraient une retraite sûre et nos malheureux exilés y établirent leur campement  sur une petite île qui se trouvait au milieu du barachois. Ils y passèrent l’hiver de 1756, vivant de chasse et de pêche. Trois ou quatre de ces émigrés y moururent et y furent enterrés. (p61-62)

 

Tiré de : Vie de l’abbé Bourg, L’abbé Arthur Melançon, Rimouski, Le «Chez Nous.» 1921.

 

La famille Dugas et Bourg avaient aussi des liens par le mariage de Jean Baptiste Dugast dans Acadian genealogy and notes on retrouve p. 265, Appendix M, Notes on the Dugas Family, St Méloir –1762, des 5 Paquebots,

 

Jean-Baptiste Dugast, 43 ans, (né 1719 à Cobéquid), Anne Bourg 39 ans, sa femme.

 

Anne avait avec elle un fils de 18 ans né d’un premier mariage.

 

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 02:20

 

Alors que l’Acadie était habitée depuis 1604 par des colons français, ce n’est qu’en 1720 que la France envoie ses premiers colons à l’île Saint Jean (l’Île du Prince Édouard.) Au moment de la déportation de 1755 près de 2 000 Acadiens viennent trouver refuge sur l’île alors que leurs compatriotes étaient déportés en Nouvelle Angleterre et partout dans le monde. Mais ces Acadiens de l’île Saint Jean ne seront pas à l’abri des forces britanniques même si à ce moment l’île est toujours une colonie française.

 


En 1758 les Acadiens de l’île furent déportés vers la France, malheureusement, embarqués sur de vieux navires en plein hiver, ces malheureux couraient à leur perte. C’est le 13 décembre 1758 qui fut le jour le plus désastreux, en effet le Duke William coulait avec 362 Acadiens pour la plupart des jeunes puisque la moyenne d’âge était de 15 ans. Le 12 décembre, un autre bateau avait coulé et le 16 décembre un troisième, en tout plus de 900 Acadiens périrent en mer en trois jours.

 


Dans le Pennsylvania Gazette Gentlemen du 19 avril 1759 on retrouve une lettre écrite par le capitaine du Duke William, j’en citerai quelques passages. Dans cette lettre écrite le 16 décembre 1758, le capitaine William Nicholls dit qu’il a dû abandonner son navire avec 300 Acadiens de l’île Saint-Jean à son bord. Le bateau prenait l’eau depuis plusieurs jours et il n’y avait plus d’espoir de pouvoir le tenir à flot. Il mentionne aussi qu’au moins trois bateaux sont passés près d’eux mais n’ont pas répondu à leur appel de détresse. À la suite du passage du troisième navire les Acadiens s’étaient résignés à la mort, ils étaient convaincus que Dieu les avait abandonnés.

 


Quant au capitaine et son équipage, ils se sont sauvés en embarquant dans la chaloupe de sauvetage avec le prêtre. Le capitaine mentionne que les Acadiens firent preuve d’un grand courage. Avant de monter dans la chaloupe certains sont venus lui faire l’accolade (they came and embraced me) et le remercier de tout ce qu’il avait fait pour les sauver. Une demi-heure plus tard, il entendait les cris des malheureux et les voyait leur faire signe de s’éloigner. Il dit que cette situation lui brisa le cœur.

 


Le 13 décembre 2008 est donc déclaré "Jour du Souvenir" pour souligner ces tristes événements. Une cérémonie commémorative aura lieu à Miscouche, île du Prince Edouard.

 


Vous pouvez consulter la lettre du Capitaine Nicholls à l’adresse suivante :
www.acadian-home.org dans la marge de gauche sous Acadians lost in sea.

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15 janvier 2008 2 15 /01 /janvier /2008 04:04
Il se pourrais que ça devienne une tradition chez les Dugas d’avoir des pilotes dans la famille. Vous avez pu suivre un bout de chemin que mon frère à fait comme pilote. Si vous ne l’avez pas fait allez sur Arthur Dugas, pilote. Il avait eu son permis vers les années 50. Ce pilote casse-cou nous reviendra plus tard avec ses péripéties.
Voici un deuxième membre de la famille Dugas qui est devenu pilote. C’est un jeune celui-là. Notre fils, Bernard a obtenu sa licence comme pilote privé du Moncton Flying Club. Par la suite il s’est rendu à Calgary pour continuer son cours comme pilote commercial. Le 22 1999 il obtenait sa licence de pilote commercial et également pour conduire les avions à deux moteurs (twin).
Pour le moment il ne travaille plus dans le domaine de l’aviation, il se peut que plus tard il revienne à l’aviation. Depuis le 11 septembre les temps sont difficiles pour les jeunes pilotes. Il s’est donc orienté dans l’électricité industrielle.
 
Voici quelques photos : Photo 1.   Bernard aux commandes.  2.Au dessus dedu golf. 3.Son certificat
 
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13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 19:03
 
Il se pourrait que ça devienne une tradition chez les Dugas d'avoir des pilotes dans la famille. Vous avez pu suivre un bout de chemin que mon frère à fait comme pilote. Si vous ne l'avez pas fait allez sur Arthur Dugas, pilote. Il avait eu son permis vers les années 50. Ce pilote casse-cou nous reviendra plus tard avec ses péripéties.
 
 
Voici un deuxième membre de la famille Dugas qui est devenu pilote. C'est un jeune celui-là. Notre fils, Bernard, a obtenu sa licence comme pilote privé du Moncton Flying Club. Par la suite il s'est rendu à Calgary pour continuer son cours comme pilote commercial. Le 22 mai 1999, il obtenait sa licence de pilote commercial et également pour conduire les avions à deux moteurs (twin).
 
 
Pour le moment il ne travaille plus dans le domaine de l'aviation, il se peut que plus tard il y revienne. Depuis le 11 septembre les temps sont difficiles pour les jeunes pilotes. Il s'est donc orienté dans l'électricité industrielle.
 
 
Voici quelques photos : Photo 1. Son certificat 2. Bernard aux commandes. 3. Au dessus de l'Atlantique.
 
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 01:48
Une proclamation
Enfin, après avoir reçu des nouvelles de Londres, Shirley publie la proclamation suivante, en date du 21 octobre 1747, et il en fait circuler de nombreuses copies chez les Acadiens:
Sur l'ordre de Sa Majesté: Déclaration de William Shirley, Esq., Capitaine-général et gouverneur en chef de la Baie de Massachusetts . . . " Aux sujets de Sa Majesté, les habitants français de sa province de Nouvelle-Écosse,
" Informé qu'on avait répandu parmi les sujets de Sa Majesté les bruits qu'on avait l'intention de les arracher de leurs établissements, en Nouvelle-Écosse, je leur ai, en ma déclaration du 16 septembre 1746, signifié que ce bruit était sans fondement, et que j'étais au contraire persuadé que Sa Majesté se plairait gracieusement à étendre sa protection sur tous ceux d'entre eux qui persisteraient en leur fidélité et allégeance et n 'auraient aucune relation ni ne pactiseraient avec l'ennemi de la Couronne. Je les ai assurés que je ferais à Sa Majesté un rapport favorable sur leur état et situation. J'ai en conséquence transmis ledit rapport pour être soumis et j'ai en retour obtenu l'expression de son bon plaisir concernant ses susdits sujets de la Nouvelle-Écosse, avec ordre exprès de la leur communiquer en son nom.
 
" En vertu de quoi et en exécution des ordres de Sa Majesté, je déclare par les présentes, au nom de Sa Majesté, qu'il n'y a pas le moindre fondement d'appréhension concernant l'intention qu'aurait Sa Majesté d'éloigner lesdits habitants de la Nouvelle-Écosse de leursdits établissements dans ladite province. Mais que c'est au contraire la résolution de Sa Majesté de protéger et de maintenir tous ceux d'entre eux qui sont et seront fidèles à leur devoir et à leur allégeance envers lui, dans la paisible et tranquille possession de leurs habitations et établissements, et dans la jouissance de leurs droits et privilèges, en tant que sujets. . .1
Aucunes garanties ne pouvaient être plus précises, plus rassurantes et plus catégoriques. Pourtant, le 8 juillet 1747, soit moins de quatre mois avant la publication d'une telle proclamation, Shirley avait lui-même recommandé à Londres de "déporter en Nouvelle-Angleterre les habitants de Chignectou (Beaubassin, de les disperser en quatre provinces. . . et de partager leurs terres entre 2,000 hommes de troupes de la Nouvelle-Angleterre. "
À cette proposition, le secrétaire d'état britannique avait répondu, en date du 14 octobre 1747:
  1. Nova Scotia State papers, Archives d’Ottawa (Blog –8 oct." Bien qu'un tel déplacement des habitants de cette partie de la province, qui est la plus exposée à l'ennemi, soit à vrai dire très désirable, il est pourtant à craindre que ce projet ne puisse être exécuté sans grande difficulté, ni sans grand danger dans ce moment-ci, où les émissaires français tentent de faire renoncer les habitants à leur serment d'allégeance.
  2. " Sans aucun doute, pareille mesure serait interprétée comme une preuve incontestable qu'on veut enlever aux habitants de cette province la possession de leurs biens. Comme vous le savez, cette rumeur a déjà circulé parmi les habitants et ma dépêche du 30 mai vous enjoignait de la contredire de la manière la plus solennelle au nom de Sa
  3. Majesté..." Il est donc fort à craindre qu'un tel acte n'amène une révolution générale dans toute la province. Aussi, toute chose considérée, Sa Majesté juge bon d'ajourner pour le présent l'exécution d'un tel projet. Toutefois, Sa Majesté tous prie d'étudier comment ce projet pourrait être exécuté en temps opportun et quelles précautions il faudrait prendre pour éviter les inconvénients que l'on redoute. "De toute évidence, tant au Massachusetts qu'en Angleterre, on étudie sérieusement la possibilité de procéder, en temps opportun, à la déportation d'au moins une partie de la population acadienne, celle de la région de Beaubassin, alors forte de près de 4,000 âmes.
     
Les Acadiens n’étaient au courant que de la proclamation rassurante de Shirley et pouvaient se sentir rassurés. Cependant certains étaient encore inquiets et les derniers événements n’étaient pas de nature à les rassurer. Le 22 juillet les Acadiens de Grand-Pré, de Pisiguid et de Cobequid se réunirent pour rédiger un texte commun. Voici ce que dit ce texte :
" Nous et nos pères ayant pros pour eux et pour nous un serment de fidélité qui nous a été approuvé plusieurs fois au nom du Roy notamment par le gouverneur Richard Philipps en 1730 et les privilèges desquels nous sommes demeurés fidèles et soumis à sa Majesté britannique et avons été protégés, suivant les Lettres et proclamations du gouverneur Shirley en date du 16 septembre1746 et du 21 octobre 1747, nous ne commettrons jamais l’inconstance de prendre un serment qui change tant soit peu les conditions et privilèges dans lesquels nos souverains et nos pères nous ont placés dans le passé." (Cité dans : L’Acadie, Histoire des Acadiens, p. 313.)
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 16:09
Une proclamation
Enfin, après avoir reçu des nouvelles de Londres, Shirley publie la proclamation suivante, en date du 21 octobre 1747, et il en fait circuler de nombreuses copies chez les Acadiens:
Sur l'ordre de Sa Majesté: Déclaration de William Shirley, Esq., Capitaine-général et gouverneur en chef de la Baie de Massachusetts . . . " Aux sujets de Sa Majesté, les habitants français de sa province de Nouvelle-Écosse,
" Informé qu'on avait répandu parmi les sujets de Sa Majesté les bruits qu'on avait l'intention de les arracher de leurs établissements, en Nouvelle-Écosse, je leur ai, en ma déclaration du 16 septembre 1746, signifié que ce bruit était sans fondement, et que j'étais au contraire persuadé que Sa Majesté se plairait gracieusement à étendre sa protection sur tous ceux d'entre eux qui persisteraient en leur fidélité et allégeance et n 'auraient aucune relation ni ne pactiseraient avec l'ennemi de la Couronne. Je les ai assurés que je ferais à Sa Majesté un rapport favorable sur leur état et situation. J'ai en conséquence transmis ledit rapport pour être soumis et j'ai en retour obtenu l'expression de son bon plaisir concernant ses susdits sujets de la Nouvelle-Écosse, avec ordre exprès de la leur communiquer en son nom.
" En vertu de quoi et en exécution des ordres de Sa Majesté, je déclare par les présentes, au nom de Sa Majesté, qu'il n'y a pas le moindre fondement d'appréhension concernant l'intention qu'aurait Sa Majesté d'éloigner lesdits habitants de la Nouvelle-Écosse de leursdits établissements dans ladite province. Mais que c'est au contraire la résolution de Sa Majesté de protéger et de maintenir tous ceux d'entre eux qui sont et seront fidèles à leur devoir et à leur allégeance envers lui, dans la paisible et tranquille possession de leurs habitations et établissements, et dans la jouissance de leurs droits et privilèges, en tant que sujets. . .1
Aucunes garanties ne pouvaient être plus précises, plus rassurantes et plus catégoriques. Pourtant, le 8 juillet 1747, soit moins de quatre mois avant la publication d'une telle proclamation, Shirley avait lui-même recommandé à Londres de "déporter en Nouvelle-Angleterre les habitants de Chignectou (Beaubassin, de les disperser en quatre provinces. . . et de partager leurs terres entre 2,000 hommes de troupes de la Nouvelle-Angleterre. "
 
À cette proposition, le secrétaire d'état britannique avait répondu, en date du 14 octobre 1747:
Nova Scotia State papers, Archives d’Ottawa
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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 00:29
 
Jeudi, le 9 août Raymonde, Majella, Donald et moi-même nous nous sommes rendus chez les Normandeau à Carleton. Ma grand-mère, épouse de William Dugas, était la fille de William Normandeau et de Cécile Landry. Depuis 1984 nous avons crée des liens d’amitié intéressant avec cette famille.
Voici quelques photos prises lors de notre visite. Porte d’entrée chez nos ancêtres Normandeau.
Cette famille est d’origine canadienne-française et s’est installée à Tracadièche à la fin du 18e siècle.
 
Je vous présente la maison ancestrale qui a 177 ans. Elle fut construite par Louis Normandeau, cultivateur-pêcheur. Elle fut habitée par William, mon arrière-grand-père, et son épouse Cécile Landry. Le dernier Normandeau à y habiter fut Auguste Normandeau le père de Alice que vous voyez sur ces photos. Elle sert maintenant de résidence d’été pour la famille, elle fut toujours la propriété des Normandeau.
(Chambre qui fut occupée par ma grand-mère Normandeau)
(Vin de l'amitié: Albert Dugas, Alice Normandeau et Majella Dugas)
)
(Vin de l'amitié: Raymonde, Alice Normandeau et moi-même, Albert)
 
 
Je traiterai plus tard de cette famille.
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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 19:18
Le 28 juillet est la journée commémorative de la signature de la déportation des Acadiens. Pour ce jour tous les drapeaux acadiens sont mis en berne.
Une délégation d’environ cents représentants de régions de d’Anapolis, des Mines et de Pisiguid s’était rendue aux nouvelles à Halifax. Lawrence y tenait un grand ce 25 juillet 1755. Il reçut la délégation et leur proposa son nouveau serment d’allégeance sans condition qui les obligeait à prendre les armes contre les leurs. Ils refusèrent en tenant compte du désir de la population et du fait qu’ils avaient déjà prêté un premier serment d’allégeance. Lawrence fit confisquer tous leurs biens et ils furent emprisonnés jusqu’à la déportation sur l’île George près de Halifax. Il ne restait qu’à donner un semblant de caractère juridique à la décision. Ce sera le juge Belcher qui s’en chargera. C’est le 28 juillet que fut signé le document ordonnant la déportation.
Le juge Belcher rédigea un long rapport en mentionnant que les Acadiens n’avaient légalement plus le droit de vivre au pays qu’ils devaient quitter le pays et que leurs biens devaient être confisqués. À partir de ce moment le tragique et cruel destin devait s’abattre sur le peuple acadien et nos ancêtres.
L’étape suivante fut de faire prisonniers les prêtres des paroisses pour priver la population de leurs leaders. Le curé de la paroisse Saint-Charles de Grand-Pré fit recouvrir l’autel du drap mortuaire. Rien n’était plus significatif que ce geste car la mort était présente dans ce qui allait se dérouler. Lawrence transforma l’église ne caserne pour les militaires et occupa le presbytère comme chef-lieu. Il fit entourer le presbytère de barricades ce qui eu pour effet de calmer un peu la peur des gens du village car l’hiver approchait et les Acadiens craignaient le pire. Ils crurent un moment que Lawrence se préparait pour passer l’hiver sur les lieux et qu’ils ne seraient embarqués qu’au printemps. Tel ne fut pas le cas.
 
Dans le journal de Winslow, conservé aux archives de la Massachusetts Historical Society on peut lire que Lawrence disait à Winslow et à Murray : " Vous aurez recours aux plus énergiques mesures, non seulement pour embarquer de force les habitants, mais encore pour priver ceux et celles qui s’échapperaient de tout abri et de tout moyen de subsistance, en brûlant les maisons et en détruisant dans le pays, tout ce qui peut leur permettre d’y vivre…" à partir de ce moment une chasse sans merci allait se faire pour s’assurer qu’aucun Acadiens ne demeurent dans le pays. Cette chasse se poursuivra pendant plusieurs années et nos ancêtres de Carleton et de Caraquet en seront aussi des victimes.
Les premiers embarquements commencèrent à Beaubassin vers le 10 août 1755. À Grand-Pré ce fut le mercredi, 10 septembre 1755, à environ un mille et demi de l’église souvenir de Grand-Pré que les Acadiens furent rassemblés. De là il furent embarqués sur des chaloupes et transportés dans les navires car l’eau n’était pas assez profonde pour permettre aux vaisseaux de s’approcher.
 
Comme peuple nous nous sommes relevés, fiers et courageux. Nous devons suivre l’exemple de nos ancêtres, marcher fièrement de l’avant en faisant la promotion de notre langue, de notre culture et de nos valeurs. C’est la condition pour être fidèles à nos ancêtres.
 
(Photo: Église commémorative de Grand-Pré.)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 15:22
 
Je ne ferai pas un récit détaillé de la déportation d’autres l’ont  fait avec plus de détails et de notes historiques que ce que je pourrais faire. Je me contenterai de donner les grands événements qui ont été vécus par nos ancêtres et qui nous permettent de mieux comprendre leurs actions.

 


Comme je l’ai mentionné plus haut depuis la fondation de Halifax en 1749 les Acadiens ne se sentaient plus en sécurité. Plusieurs émigrèrent. Déjà en 1746 plusieurs avaient des craintes et voulaient se diriger vers les territoires français. Le gouverneur Shirley du Massachusetts eut vent de leurs dessins et s’empressa de les rassurer en faisant parvenir une lettre à l’administrateur Mascarène le 16 septembre 1746. Cette partie du document est tiré de Bona Arsenault dans Histoire
et généalogie des Acadiens, tome 1, pp 134-136.
L'inquiétude s'empare des Acadiens
Les Acadiens connaissaient l'influence de Shirley, ses interventions dans les affaires de la Nouvelle-Écosse et les soupçons, sinon l'hostilité, qu'il entretenait à leur endroit. C'est ainsi qu'en 1746, année de la tragique expédition du duc d'Anville, une persistante rumeur s'était propagée dans les campagnes acadiennes, voulant que les Anglais du Massachusetts aient tramé secrètement la déportation des Acadiens.
Inquiets, les Acadiens songent une fois de plus à quitter leurs terres et à émigrer en territoire français. Mais Shirley s'empresse de les rassurer, dans une lettre qu'il adresse a' l'administrateur Mascarêne, le 16 septembre 1746, et dont nous extrayons le passage suivant:
" Ayant été informé que les habitants de la Nouvelle-Écosse prêtent au gouvernement anglais le dessein de les chasser de leurs terres, eux et leurs familles, pour les déporter en France ou ailleurs, je vous prie de leur faire savoir qu'au cas où Sa Majesté aurait eu semblable intention, il est probable que j'en aurais été informé. Or, rien de semblable ne m'a été communiqué et je reste convaincu que leurs appréhensions sont sans fondement. Veuillez donc les persuader que je m'efforcerai de mon mieux, auprès de Sa Majesté, pour qu'elle continue d'accorder sa faveur royale et sa protection à tous ceux qui se sont conduits loyalement et n'ont pas eu de relations avec l'ennemi. "
De plus, le 21 novembre 1746, Shirley écrit au duc de Newcastle, alors premier ministre d'Angleterre, dans les termes suivants: " Je me permets de proposer que Sa Majesté veuille bien, le plus tôt possible, informer les habitants français (Acadiens) que les assurances de sa faveur royale, qui leur ont été données par moi, ont reçu son approbation et seront mises à exécution. L'intervention de Sa Majesté dissiperait les craintes qu'ils ont d'être bannis de la Nouvelle-Écosse, eux et leurs familles."
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